Depuis le début du mois, nous vivons à crédit sur le dos de la Terre. La date avance d’année en année. Dire qu’il est urgent d’agir est devenu banal, nous nous sommes habitués à ces propos. Et comme si nous étions sourds ou aveugles, nous continuons à consommer de la même façon, comme si de rien n’était.
Il y a tout de même une bonne nouvelle : le « Zéro déchet » est devenu à la mode. On l’entend de plus en plus dans la bouche des consommateurs et surtout sur les réseaux sociaux où de véritables communautés s’engagent et partagent leur nouvelle façon de consommer pour tendre vers cet idéal. Et c’est tant mieux ! Cependant, il est vrai que nous détestons renoncer à notre confort de vie, et moi la première. Non, je ne suis pas prête comme certains à aller écumer toutes les fermes bio du coin pour faire les courses, à fabriquer moi-même ma lessive ou mes cosmétiques, à me pointer avec mes bocaux dans les magasins en vrac. Cependant, à chaque achat que j’effectue, j’ai à présent pris le réflexe de me poser la question suivante : « comment puis-je réduire les déchets au maximum ? ».
Cette toute petite question, posée devant les rayons des supermarchés (voir à ce sujet mon article sur la question du zéro déchet en supermarché) m’a permis de changer quelques habitudes dans mes achats de produits de grande consommation : les produits d’hygiène, l’alimentaire, les vêtements, et ce sans AUCUN inconvénient ni impact sur mon confort de vie. Je vous explique.
1. Fini le gel douche, je me lave avec du savon en pain
Que s’est-il passé pour que subitement vers les années 80-90, on abandonne les savons en pain au profit des gels douche en flacon de plastique ? Le marketing, sans doute. J’ai personnellement arrêté de me laver au gel douche, le savon en pain fait parfaitement l’affaire, et lorsqu’il est terminé, il ne reste… rien. Zéro déchet pour le coup ! Cette nouvelle habitude n’a représenté aucune contrainte et je m’y suis très vite habituée. Si vous souhaitez avoir un avis plus poussé sur le savon en pain, je vous invite à lire cet article Les savons en pain, ce qu’il faut savoir. Maintenant, il faut que je parvienne à convaincre mari et enfants encore accros aux petites bouteilles en plastique avec du liquide qui mousse, et c’est là que ça se complique…
2. Terminée, l’eau en bouteille, vive l’eau du robinet
Nous avons arrêté d’acheter de l’eau en bouteille depuis environ une petit année et nous nous en portons à merveille ! Nous stockons l’eau du robinet dans des bouteilles en verre que nous mettons au réfrigérateur. Nous n’utilisons aucun filtre ni charbon, et elle n’a aucun mauvais goût. Je précise que nous habitons dans le Nord de la France, où l’eau est réputée pour être calcaire et javellisée. Que nenni, elle est excellente ! Et en plus, il parait qu’elle est meilleure pour la santé que les eaux qui sont stockées dans des bouteilles en plastique, car ces dernières peuvent contenir des particules. Et sur ce point, je n’ai eu aucun mal à convaincre toute la famille. A présent, nous sommes choqués quand nous allons chez des personnes qui achètent encore des bouteilles en plastique. Et pour les sportifs que nous sommes et que vous êtes peut-être aussi ? On achète une gourde ! Ce n’est pas le choix qui manque sur le marché actuellement, et en plus elles sont jolies.
3. Le café, c’est sans filtre et sans électricité.
Ma cafetière électrique est tombée en panne récemment. J’ai eu, comme tout le monde, le réflexe de me diriger vers des modèles similaires, c’est à dire électriques. Et puis je me suis posé la fameuse petite question : comment réduire mes déchets ? C’est là que me sont revenues les images de ces cafetières italiennes d’antan que l’on trouve aujourd’hui sur les brocantes. J’en ai acheté une neuve, mais qui fonctionne sans électricité (il suffit de faire chauffer l’eau sur le gaz) et qui ne nécessite pas de filtres. Je n’achète donc plus de filtres à café non plus. C’est tout bénéf d’un point de vue écologie, ça !
La voici, ma nouvelle cafetière écolo !
4. Pour mes fringues, j’ai le réflexe « seconde main ».
Il n’y a rien de plus démodé que la mode. A mon âge, on en a terminé avec le côté Fashion victim. Je connais mon style, je sais ce qui me va et je suis tout à fait capable de trouver des vêtements super jolis dans des boutiques de vêtements d’occasion : Emmaus, les friperies, et la plateforme qui cartonne, Vinted … Contrairement aux idées récues, ces boutiques vendent de belles marques, les vêtements sont nickels et propres. Je vous donne quelques exemples : une robe de marque Kookaï achetée chez Emmaus : 10€. Un T-shirt de la marque 64 acheté chez Ding Fring, une friperie tourquennoise : 2,50€ !
Bien sûr, on ne trouve pas tout dans ces boutiques d’occasion donc il faut compléter sa garde robe par des achats de vêtements neufs. Je préfère aujourd’hui provilégier la qualité à la quantité. A ce propos, je vous invite à suivre le blog Le dressing idéal. Anne la blogueuse et influenceuse y explique son concept de garde-robe minimaliste constituée de basiques et donne ses conseils sur la façon de les marier tout en restant dans un esprit éthique, durable et chic. Je suis FAN ABSOLUE !
5. J’emprunte mes livres à la bibliothèque
Je suis une grande lectrice, surtout en vacances. Avant, je faisais le stock de best sellers dans les rayons d’un hypermarché, comme la plupart des gens. Mais une fois lus, ces livres s’entassaient dans les rayonnages de mes étagères jusqu’à ce que j’en ai marre et que je les vire, ou tente de les refourguer à une braderie pour trois francs six sous. Maintenant, j’ai pris le réflexe de me rendre à la bibliothèque avant de partir. Là encore, stop aux idées reçues. Les bibliothèques (enfin celles des grandes villes en tout cas) suivent l’actualité littéraire et possèdent beaucoup plus de choix qu’on ne le croit. Ca, c’est le stock que j’avais emporté dans ma valise.
Vous voyez, c’est facile de se passer de certains achats qui ont un impact catastrophique sur l’environnement. Diminuer le plastique, ne pas acheter ce que l’on peut emprunter, acheter d’occasion… Des gestes qui ne sont absolument pas contraignants et ne nuisent en rien à notre confort de vie. Je suis encore loin du « zéro déchet » mais je les ai pas mal réduits, c’est déjà ça. De plus, je suis persuadée que le changement de notre monde et le sort de la planète est entre les mains du consommateur, et non dans celles des politiques ou des grands patrons. En effet, le monde moderne vit sous l’emprise de l’économie. Qui est-ce qui consomme et qui rapporte des sous aux actionnaires les plus puissants de la planète ? Ben… nous ! Qui est-ce qui rapporte des voix à tel ou tel parti politique ? Je vous le donne en mille : nous ! Si on arrête d’acheter un produit, sa mise en marché sera stoppée. Si on est nombreux à montrer notre interêt pour que cela change, les politiques suivront. C’est comme ça que ça marche. Nous sommes en fait dôtés d’un super pouvoir, utilisons-le ! Et pour cela, les réseaux sociaux sont nos amis.
Et vous, quelles sont vos astuces pour réduire vos déchets ? N’hésitez pas à mettre vos conseils en commentaires. Ce sera utile pour nous tous !
Sur le même sujet, voir aussi : Adopter des poules, le bon geste zéro déchet ; Le zéro et déchet et la question (qui fâche) du supermarché ; Et si je me lançais un défi zéro déchet ? ; Mon défi zéro déchet : le point au bout d’une semaine.
A voir également : Customiser des bocaux dans une démarche Zéro Déchet.