Chose promise, chose due. On est mercredi et il y a tout juste une semaine j’ai entamé une démarche vers le zéro déchet, je vous ai donné rendez-vous pour faire le point : c’est aujourd’hui. Ce défi a énormément occupé mes pensées. Tout le temps en fait. Si bien que, par exemple, je me suis mise à analyser les achats des personnes devant moi à la caisse d’Intermarché ce week-end. Waouw ! Y’a du boulot ! Mais je reviendrai plus tard sur le sujet des achats en supermarché.
Cette semaine, comme je vous l’avais annoncé, j’ai commencé à effectuer un gros tri/rangement chez moi afin de me débarrasser de tous les objets inutiles qui encombrent notre espace de vie et par la même occasion notre esprit. Ca s’appelle le minimalisme, c’est d’ailleurs une tendance. Cette démarche me semble indispensable avant d’aller plus loin dans le zéro déchet : avant de réduire ses déchets, il faut d’abord se débarrasser de ce qui nous encombre.
Comme vous tous, je ne suis pas quelqu’un qui dispose de beaucoup de temps libre et je n’ai pas envie de passer ce temps libre à trier et faire le ménage. Alors j’ai décidé de procéder par petites zones et par petits moments : j’ai 10 minutes, et si j’allais voir ce qu’il y a dans ce tiroir, dans ce placard … ?
J’ai commencé dans la cuisine, une pièce ou, comme vous j’imagine, je passe beaucoup de temps.
Du côté des assiettes et des verres, rien à signaler, tout était déjà à peu près utile et rangé. Les casseroles et fait-tout, pareil, j’avais fait un gros tri en début d’année. Mais c’est du côté du tiroir à tupperware que ça a commencé à sérieusement se dégrader : des bacs sans couvercle, des couvercles sans bac, et pleins de trucs qui ne matchent pas ensemble. Des sacs en plastiques conservés « au cas où ». Heu… au cas où quoi en fait ? Sans parler d’intrus comme des plaques qui ne vont même pas dans mon four… Je n’ai conservé que les bacs avec couvercle adéquats. Le reste, poubelle. Il faut savoir jeter maintenant pour ne plus avoir à jeter plus tard, c’est devenu ma devise.
Et du côté du placard où étaient rangés les nappes, serviettes et torchons et autre bazard, j’ai aussi procédé à un désemcombrement radical. Ai-je vraiment besoin de 15 nappes, surtout de celles qui sont passées de mode depuis 15 ans ? Je n’en ai gardé que 4 ou 5, les plus jolies, celles dont je me sers vraiment en fait. Le reste a fait partie d’un don Emmaus. Idem pour les torchons. Idem pour les serviettes en tissu. Idem pour les mugs… Ils étaient contents chez Emmaüs !
Ma cuisine étant maintenant à peu près au carré, je vais pouvoir entamer le désemcombrement d’une autre pièce. Mais je ne me suis pas juste contentée de cette démarche minimaliste, j’ai aussi commencé à réduire (un tout petit peu) mes déchets. C’est notamment la poubelle de la salle de bains qui m’a semblée louche. De quoi était-elle remplie en fait ? Cotons à démaquiller, cotons tiges, mouchoirs en papier, lingettes, principalement. Ah, intéressant.
Quand j’étais petite, on utilisait cet étrange objet que les ados d’aujourd’hui ne connaissent pas : le gant de toilette. Ma lingère en est encore toute pleine, et il est vrai qu’ils n’ont pas servi depuis un petit moment. Que s’est-il passé ? Pourquoi donc le gant de toilette a-t-il disparu de notre quotidien ? Mystère ! Aucune idée. Et là, soudain, éclair de génie : se démaquiller avec un gant de toilette, la voilà la solution zéro déchet ! Exit le coton à démaquiller, vive la réhabilitation du gant. Cette semaine, j’ai commencé à leur redonner vie en les troquant contre les cotons jetables. Un jour le recto, le lendemain le verso, et lorsqu’il est sale, hop, un tour en machine. Le sèche linge le rend tout doux et tu peux le réutiliser, encore et encore… Mais enfin, pourquoi ne pas avoir pensé à ça plus tôt ? D’ailleurs, j’y ai fait un gros tri, dans ma lingère, et je n’ai vraiment gardé que les serviettes éponge qui étaient encore en bon état. Celles qui étaient éffilochées, usées, je les ai découpées en petits carrés pour en faire des lingettes réutilisables que j’ai rangées sous mon lalavo et sous l’évier de la cuisine. Et dire que j’ai failli acheter des carrés en microfibre…
Autre souvenir de quand j’étais petite : je ne quittais jamais la maison sans mon petit mouchoir en tissu bien plié dans ma poche, que ma maman avait repassé avec amour. Elle veillait toujours à ce que je ne l’oublie pas, c’était important.
« T’as pris ton mouchoir?
– Oui maman.
– Bon, c’est bien, bonne journée ma chérie. » Et bien là, c’est pareil. Que s’est-il passé ? Les jolis mouchoirs en tissu ont carrément disparu de la circulation pour laisser place à ces petits paquets de mouchoirs en papier. Kleenex est passé par là. Puis tous les autres. L’hygiène diront certains. Allez, ça va… Combien d’entre nous utilisent plusieurs fois, voire la journée entière, un mouchoir en papier tout en boule et déchiré au fond de sa poche. Moi je le fais. Pas vous ? Menteurs ! Revenons à nos jolis mouchoirs en tissu. Et bien, moi je les ai conservés. Et tout comme les gants de toilette, cette semaine, je leur ai redonné vie. Chaque matin, j’ai repris un joli petit mouchoir plié, que j’ai placé dans la poche de mon jean, et en plus du coup j’ai pensé à maman.
Alors voilà. Ma démarche zéro déchets est bel et bien entamée. De petites choses, presque rien, mais l’impression déjà d’avoir franchi un pas, celui de la réflexion et du bon sens.
J’allais oublier, j’ai aussi fureté du côté du net, et il y a des contenus très intéressants sur le sujet. Je vous conseille notamment l’article du blog de Joack : Avoir moins et vivre heureux.
Et la chaine de Mila Taillefer, une belle découverte.
Allez, sur ce, je vous dis à la semaine prochaine ! Et n’hésitez pas d’ici là à me faire connaître vos trucs Zéro Déchets à vous !