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Comment j’ai sauvé la vie d’un parisien #1


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Mettons tout de suite les points sur les i. Cet article n’est ni un tuto sur le secourisme, ni un éloge du métier de pompier. Mais tout de même… Vous le savez, c’est dans le sauvetage des vieux meubles que Ma Bulle trempe. Et justement, il y en a un qui a bien failli se noyer. Un parisien. Le buffet, pas l’homme… Ok, c’est bon, j’arrête.

L’individu en question, le voici.

Il n’y parait pas, comme ça, mais il est assez mal en point. Pour savoir si un meuble est sain, il faut commencer par l’observer sous toutes les coutures, on s’attardera notamment sur ses pieds. Et lui, dans ses pieds, il abritait une jolie colonie que l’on qualifie de xylophages, des mangeurs de bois. Ce qui m’a mis la puce à l’oreille, c’est la multitude de petits trous au niveau du bas du meuble, je l’ai donc allongé sur le flanc et je l’ai examiné de plus près en démontant la partie supérieure des pieds.

Un carnage ! Ames sensibles, prenez garde aux images qui vont suivre…

BEURK ! En même temps, je vous avais prévenus !

Ce qu’il faut faire avant toute autre tentative de restauration d’un meuble atteint par des xylos (appelons les par leur petit nom, soyons fous), c’est d’ôter et de remplacer toutes les parties de bois malades, irrécupérables. On les repère vite, ce sont celles qui partent en miette lorsqu’on essaie de les creuser.

La planche du dessous du meuble était trop atteinte pour pouvoir être sauvée, et malheureusement, les pieds aussi. Aux grand maux les grands remèdes. Dans ce cas précis, pas d’autre choix que d’amputer ce joli parisien de ses quatre pieds.

Vous pouvez rouvrir les yeux, le pire est derrière nous. Maintenant, il faut traiter le bois sain afin d’éliminer définitivement toute trace de parasites. Alors, qu’utilise-t-on contre les insectes xylophages, hein, à votre avis ? Je vous le donne en mille : du xylophène ! Eh, eh, pas bête le nom… Quoi, vous n’aviez jamais fait le rapprochement ?

Le traitement au xylophène consiste à introduire dans les petits trous le produit insecticide à l’aide d’une petite aiguille reliée à un petit tuyau. Heureusement, le kit complet bombe/tuyau/aiguille est vendu dans tout magasin de bricolage qui se respecte. C’est très facile à utiliser mais il faut juste s’armer d’un peu de patience.

Opération réussie. OUF. Nous repartons sur de bonnes bases : un meuble sain, traité, prêt à poncer.

Mais les choses sont toujours moins simples qu’on le croit. Dès les premiers passages de la ponceuse, j’ai compris que décidément, ce parisien était un patient bien récalcitrant. Papier de verre encrassé au bout de quelques minutes. La galère.

Alors là, je vais vous parler d’une méthode de décapage que franchement, je ne vous conseille d’utiliser qu’en ultime recours, car nocive pour vous et pour l’environnement : l’ammoniaque. A faire absolument en extérieur, muni d’un masque et de gants. Cependant, quel résultat incroyable pour un effort minimal : on badigeonne le meuble avec de l’ammoniaque pur, puis on passe une éponge humide sur la surface, et l’ancien vernis et sa crasse s’effacent comme par magie. Evidemment, il faut ensuite rincer à grande eau.

Je ne vous ai rien dit, on n’a rien vu… (Et quand bien même, je nierai tout en bloc de toutes façons…)

Maintenant que notre meuble est débarrassé de ses décennies de salissures, il peut être légèrement poncé avec une ponceuse triangulaire par exemple. Quel bonheur, le papier de verre ne s’encrasse plus à la vitesse de l’éclair !

La planche du fond est remplacée par une toute neuve. On dirait bien que notre buffet parisien est guéri et fin prêt pour une mise en beauté. Mais ça, ce sera pour un autre jour… A suivre !

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